"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



18 septembre 2016

Raid du Cassoulet

Rien d'officiel dans cette "épreuve".

Guillaume et Céline avaient déjà effectué l'aller-retour à vélo jusqu'à Castelnaudary et ça a donné des idées à Véro, l'initiatrice de ce périple gastro-sportif.

L'objectif annoncé est donc simple. On part de chez nous à vélo, on va jusqu'à la capitale du cassoulet, on mange la spécialité locale, et on rentre. A peine plus de 80km le matin, et autant l'après midi, le ventre plein.


Reconnaissons que le petit déjeuner n'a pas grand chose d'appétissant mais c'est comme ça, 165km dans la journée, il faut quand même faire les choses bien.

8h30, on décolle. Il ne fait que 11 degrés et le ciel est nuageux. Frédéric, Philippe, Teddy, Guillaume, Véro et moi partons tanquillement, à la fraîche. On longe le Canal latéral à la Garonne jusqu'à Toulouse. Un peu avant la ville rose, on y retrouve Ludivine et Jean-Claude.


On pourrait longer le Canal du Midi dès les Ponts-Jumeaux mais nous faisons un petit crochet en longeant d'abord la Garonne, puis passons par le Capitole.


Ah, les feux de la rampe...

On rejoint le Canal du Midi à Port Saint Sauveur. "MountNpass, le plaisir à vélo" n'est plus là pour nous remettre les musettes distribuées la veille à tous les cyclistes. Tant pis, une autre fois...

Nous passons Castanet et Frédéric crève. Pause forcée de quelques minutes.


Nous repartons, bien aidés par un vent de nord-ouest.


A Gardouch, pause à L'Estanquet, petit café sympa, situé idéalement sur la piste cyclable.



Nous sommes tous en vélo de route. Aussi, avant la fin de la partie goudronnée, lorsque l'on atteint le département de l'Aude, nous bifurquons sur la petite route de campagne qui mène à Baraigne. Le peu de dénivelé de la sortie se situe là.
 

Quelques kilomètres plus loin, à Mas-Saintes-Puelles, nous retrouvons Carole et Matisse (6 ans). 
Nous arrivons alors à Castelnaudary, un peu après 12h30. Nous avons bien roulé mais sans exagérer, il faut dire que l'on n'est qu'à la moitié de notre journée...
 


Sur la porte du restaurant, les logos sont explicites : tout n'est pas autorisé...


Nous retrouvons Sophie, Nathalie, Céline, Manon et mon copain Lilian, venus faire l'assistance rapatriement et partager avec nous, ce moment festif.
Le cassoulet servi à L'Escapade est une "tuerie".

 
Vous n'êtes pas obligés d'y aller à vélo, tout le monde est accepté.

Un cassoulet, du Fitou (vin rouge), un dessert, un café et quelques avions plus tard, nous prenons le chemin du retour. 
Il est évident que le vent souffle plus fort qu'à l'aller. Et jusqu'au pied de la côte de Baraigne, il y a peu d'abri dans la plaine. Ça promet...
Je fais alors le choix de rejoindre plus tôt le Canal du Midi, même si nous devons prendre 2 kilomètres de chemin de terre. C'est sec et peu caillouteux, ça va plutôt bien malgré nos pneus lisses.

Les platanes nous offrent un abri conséquent, autant en profiter.

Nous roulons un peu moins vite qu'à l'aller mais peu importe, on se régale. Le cassoulet était si bon que personne ne s'en plaint et que la digestion se fait sans souci. C'est un signe, non ?

Pas mal de kilomètres et quelques pauses plus tard, nous voici arrivés à Port-Sud, près de Ramonville. La densité de promeneurs (à pied, à vélo, en poussette, en rollers, etc...) est importante le dimanche, ça devient compliqué.

Cette fois-ci, nous traversons Toulouse en longeant tout le Canal. Nous passons devant la gare puis reprenons le Canal latéral à la Garonne aux Ponts-Jumeaux. 

Jean-Claude bifurque alors sur la droite, suivi peu de temps après par Ludivine.

Il reste alors une dizaine de kilomètres jusqu'à Saint Jory. Tout se passe pour le mieux et nous arrivons sans encombre.



165km plus tard, nous voici revenus, avec le même sourire qu'au départ. Heureux d'avoir partagé une magnifique journée.
Vélo, Canal du Midi, bonne bouffe et ami(e)s, what else ?

PS: Allez, un scoop : la prochaine fois, je vous parle de Corse et de Roc d'Azur...
 

04 septembre 2016

Vacances en haut

Cet été, peu de vacances nous ont obligés à faire vite et bien.

C'est donc dès le samedi soir après le boulot que nous nous élançons, camping-car chargé, en direction des Alpes.
Dans l'après-midi du dimanche, nous voici arrivés à Risoul, dans les Hautes-Alpes, au-dessus d'Embrun. Embrun est déjà sous effervescence car le lendemain, a lieu le fameux et ô combien difficile, triathlon Ironman qui enchaîne 3.8km de natation, 186km de vélo et 42km de course à pied. Trop peu pour nous, on reste au dessus de ça (en altitude s'entend), chacun son métier.


Risoul - Vars :

Départ donc à 1800m, de Risoul, en direction de Vars.
On attaque par une piste forestière, large, mais qui monte rapidement. Pas nous. On passe les 2000m avant de redescendre un peu.
On sort alors de la forêt de pins et on prend un petit chemin à flanc de montagne, "les balcons de Vars". La vue sur la vallée du Guil est magnifique. Le chemin est ludique. Un régal.


Une fois arrivés côté Vars, le but est "simple". Il faut remonter à travers la montagne pour rebasculer vers Risoul. On passe les 2200m et redescendons au pied de la piste du Kilomètre Lancé où Eric Baronne a passé les 223km (!) l'année dernière. A partir de là, on s'attaque à un single ascendant, à travers les pâturages.
Altitude à l'arrivée : 2440m.

Que la montagne est belle !

Nous faisons une pause au Col de l'Homme mort. Mais pas nous.
Vue sur Risoul 1850

A partir de là, nous savons que le plus dur est fait, il n'y a plus qu'à redescendre par la Crête de Martinat.
A notre gauche, la Vallée de la Durance et à notre droite, le domaine skiable de Risoul. 
Ce single sur la crête est tout simplement un des plus beaux sur lequel j'ai pu rouler (si vous en avez d'autres, nous sommes bien évidement preneurs...).
 

J'étais déjà venu rouler ici en 2002, avec mon copain Jean-Claude et c'était vraiment fantastique de pouvoir re-pédaler ici, avec autre chose que mon Sunn 5000R, semi-rigide au débattement hallucinant de 63mm... Et sans regrets.


Le lendemain, nous passons le Col de l'Izoard mais en camping-car. Pour autant, eu égard aux exploits cyclistes qui s'y sont déroulés, et surtout parce que c'est très joli, je vous mets quand même quelques photos.





Col de Parpaillon :

Ce col, je vous en ai déjà parlé ici : 
http://lepetitvelodesylvain.blogspot.fr/2014/12/parpaillon.html

Cette fois-ci, nous partons de Crévoux, histoire de passer plus de temps là-haut et d'en profiter davantage.
En revanche, dès que l'on quitte le parking du village, ça grimpe fort. Vive les petits développements du VTT !
D'abord par un chemin, puis par un bout de route, nous arrivons au départ de l'ultime chemin.

Le col est ouvert et c'est une bonne chose.

C'est un chemin tout de pierres vêtu mais le fait que ce chemin permette de basculer dans la vallée de l'Ubaye vers Barcelonnette et l'Italie en suivant, on est surpris par le nombre de véhicules (motos, voitures) qui nous doublent ou que l'on croise.
D'ailleurs, le premier à me doubler est le plus étonnant...


La montée est longue, oscillant entre 8 et 12% et pour ma vitesse, c'est le contraire, en kilomètres/heure. 
Il n'y a plus d'arbres mais l'altitude nous permet de ne pas exploser en plein soleil. A ne pas monter vite, il fait vite chaud.


On croise aussi quelques trottinettes, jetées d'en haut.


On monte toujours et encore. 15km, quand même.
Et on y arrive enfin !
Le tunnel est là, ouvert. Par rapport à la dernière fois, je suis mieux organisé. J'ai pris l'éclairage et un coupe-vent. On est à 2650m et dans le tunnel, il fait un peu moins de 10 degrés. 




En traversant le tunnel, on passe dans de grosses flaques d'eau froide infiltrée. Ça mouille, ça sallit et ça refroidit bien les pieds et les fesses.
Nous passons alors des Hautes-Alpes aux Alpes de Haute Provence. Et faisons demi-tour.

La vue est magnifique mais à "m'ment donné", faut quand même redescendre.

On se lance donc dans la pente, vite, au grand dam d'une marmotte qui manque de se faire écraser par Véro. On lui laisse une barre de céréales devant le terrier, histoire de s'excuser de notre manque de civisme à son égard.

2.5km plus bas, nous bifurquons sur notre gauche. Ça remonte 500m mais nous arrivons au Col de Girabeau. On n'est "qu'à" 2490m mais la vue sur le lac de Serre-Ponçon est splendide.


On s'y pose et profitons longtemps du panorama.

Il faut peu de temps pour rejoindre Crévoux. Dénivelé négatif et pensées positives.
L'après-midi, ça vire à l'orage mais pas grave, on est déjà sur la route, vers d'autres aventures...


Mont Ventoux :

Après un épisode en canoé sur la Durance, nous nous retrouvons au pied du Géant de Provence.
Je l'ai déjà escaladé par le passé en vélo de route et l'année dernière, un violent orage nous avait fait rebrousser chemin après seulement quelques kilomètres. C'est le moment de prendre une revanche...

La plupart monte par la route et c'est bien dommage. C'est vrai que le chemin est très caillouteux mais c'est beaucoup plus calme.

 Tiens, voilà du Bédoin !

Là encore, la montée est longue, en plein soleil, et les pierres blanches ne font rien pour refroidir les organismes. Qu'importe, on veut aller là haut.


Le contre-jour pourrait faire croire que le temps se couvre mais que nenni.


En haut, il fait 24 degrés et il n'y a pas de vent. Temps exceptionnel pour lieu exceptionnel.


 Il n'y a pas que les pros qui montent avec le grand plateau.

 Et oui, Monsieur Froome, on peut monter jusqu'en haut en courant...

Un sandwich et une menthe à l'eau plus tard, on fait demi-tour. Comme pour le Parpaillon, la descente se fait 3 à 4 fois plus vite que la montée. Pauses comprises.

Ça, c'est fait et franchement, je pense que c'était un des meilleurs jours de l'année pour le faire.


Cirque de Navacelles :

Pour notre dernière balade VTT des vacances, nous voilà arrivés à Blandas, au dessus des Gorges de la Vis et du Cirque de Navacelles.
Le point le plus bas de nos excursions mais pour autant, pas le moins joli (maintenant, à savoir ce que l'on n'a pas aimé...).
Cette fois, je fais confiance à Garmin pour nous concocter un parcours d'une trentaine de kilomètres. Là où ça se complique, c'est que Garmin fait confiance aux chemins officiels dont les GR font partie...
Et ce que ne sait pas Garmin, c'est que tous les GR ne sont pas forcément pratiquables en VTT. 
Nous surfons donc sur le plateau jusqu'à plonger (le mot est faible...), à la limite de descendre en rappel, dans les gorges de l'Arre. 200m de dénivelé négatif en moins d'un kilomètre ! En même temps, je me dis qu'il vaut mieux descendre que monter.


En bas, nous arrivons sur une ancienne voie ferrée, toute goudronnée de neuf, dont les tunnels sont très joliment éclairés. Plus que celui du Parpaillon, au moins.


Ne faisant plus confiance à Garmin sur ce coup, nous remontons par la route, histoire de ne pas trop galérer. Il y aura quand même les 200m de denivelé à remonter...



Encore une belle balade au grand air, dans de grands espaces, comme on les aime.



Finalement, si nous devions tirer une conclusion de cette semaine de vacances, c'est que nous sommes montés haut, souvent.
Comme si nous souhaitions accompagner, plus longtemps, une dernière fois, notre ami Hugues, parti trop tôt, la semaine avant.

Chaque ascension a été remplie d'émotion et tu as donné à Véro, la force de venir à bout du Ventoux. Une assistance électrique ne fait pas tout.
J'ai eu mal aux jambes mais jamais autant que les fois où tu étais en vélo, avec ou contre moi.
Roule en paix, copain.

L'endroit t'aurait plu...