"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



30 octobre 2016

Corsica Fééries & Roc d'Azur

Enfin des nouvelles !
Après un retour de vacances un peu à fond et un ordinateur capricieux, je vais essayer de me faire pardonner ce retard avec quelques jolies photos...

Cette année donc, on a décalé la plus grosse partie de nos vacances d'été afin de profiter de l'arrière saison corse et de faire le Roc d'Azur au retour. Oui, je sais, il y a pire.

Ce n'est pas la première fois que j'allais en Corse, en revanche, c'est le baptême à vélo. Et quel baptême !

A l'aube du premier jour:
On n'a pas encore prouvé que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt mais, par habitude, je suis souvent levé avant le soleil. En vacances, c'est pareil. Vous devriez essayer, ça fait des jours plus long.
Du coup, logeant en bord de mer, côté est de l'Ile de Beauté, il suffisait de quelques minutes pour accéder à des levers de soleil magnifiques...


Pour ce premier jour, nous partons à vélo. Restant d'abord en bord de mer, nous longeons une rivière aussi peuplée en grenouilles que le reste de l'île peut l'être l'été par les vacanciers. C'est pour dire !

Après être passés devant un cimetière de vélos (!), nous bifurquons sur la droite et commençons alors une ascension d'une dizaine de kilomètres. D'abord sur la route où les pourcentages sont proches du taux d'alcool de la Pietra locale, nous accédons à un chemin où ça se complique rapidement avec du 10, 15 et même un peu plus de 20%...

La vue sur la plaine et la mer est magnifique.
Nous arrivons à un de ces petits villages typiques, Castellare di Casinca. Au détour d'une rue, nous apercevons un autre village, un peu plus haut dans la montagne... Il s'agit de Sorbo Ocagnano. Allez, on est là, alors à y être, on pousse un peu plus loin, par la route.
A peine à l'entrée, un autre village se dessine un peu plus haut. C'est Penta di Casinca. Et comme le nom l'indique, ça monte encore...


On s'arrêtera là malgré d'autres signes de vie encore plus haut dans la montagne. Jusqu'où s'arrêteront-ils ? Nous, ici. 6 ou 7km de chute presque libre avant de retrouver la plaine du bord de mer où je trouve de sérieux arguments en cas de désaccord avec les autochtones...


Première balade buccolique d'une quarantaine de kilomètres avec un peu plus de 600m de dénivelé, parfait pour prendre contact.


Pas privés de désert: 

Encore un matin... pas pour rien...

Pour notre 2ème escapade, nous prenons la direction du Désert des Agriates.
Situé entre Saint Florent et Calvi, cette région sauvage du nord-ouest corse est reconnu pour ses plages peu peuplées. En effet, seuls les 4x4 ou les bateaux peuvent vous y amener. A pied, faut être en forme et patient...


Nous nous garons au pied du Bocca di Vezzu, un col de 6km à 4% de moyenne. Trop facile, ou presque. C'est goudronné mais on est en VTT. Il fait un temps magnifique, pas trop chaud, on monte tranquille et on profite du paysage. Le sommet du col est à 320m, pas de quoi s'inquiéter. 
Arrivés en haut, nous prenons un chemin sur notre gauche. Le décor est planté.


La mer, au loin, nous attend. Après un plateau de 3 ou 4km sur une piste large, nous entamons alors une descente de 6km. C'est rapide. Pour autant, au détour de virages, nous nous trouvons parfois nez à nez (ou plutôt, pneu à pneu) avec des raidillons aussi fourbes que pierreux. Mais c'est tellement beau que les difficultés sont vite oubliées.
 


Nous arrivons alors en bord d'une mer aussi bleue que le ciel. Comme dirait George : "What else ?"
Et comme il n'y a personne, le sentiment de contrée sauvage est renforcé.



Après avoir longé le bord de mer sur quelques kilomètres, nous nous lançons à l'assaut d'une nouvelle ascension. Non sans l'avoir cherchée... En fait, il s'agit d'une ancienne piste, pas du tout entretenue sur laquelle la végétation a pris le dessus. Nous alternons les parties à vélo, à pied, parfois avec un peu de portage. 2km en 31 minutes, ça ne fait que du 4km/h de moyenne...

Nous retrouvons alors une belle piste dégagée qui nous amène à des maisons troglodytiques. Clim assurée.


Une belle virée de 40km avec plein d'images dans les yeux et l'appareil photo...


Une fois les vélos chargés, nous finissons la journée par l'Ile Rousse et Calvi, illuminée d'un superbe soleil couchant...

 Sponsor du jour. Parce qu'on le vaut bien...

Gorges profondes:

La Restonica, via ses fameuses gorges, abreuve d'eau fraîche et claire, Corte.
Point de chemins viables pour y accéder et du coup, nous allons par la route. 15km qui nous font monter de 1000m et atteindre ainsi les 1400m d'altitude. L'ascension est régulière au début mais sur la fin, lorsque la route devient étroite, la pente en veut aux mauvais rapports poids/puissance...


En contrebas de la route, sur notre gauche, les eaux limpides donnent envie d'y plonger. En même temps, il suffit d'y mettre la main pour changer rapidement d'avis...



Très peu de voitures, encore une fois, ça permet de monter en zigzagant quand les pourcentages avoisinent les 20%... 




Un des avantages (un de plus) de la Corse, c'est que l'on peut trouver de l'eau un peu partout. Et là, pas besoin de glaçons...


En haut, nous trouvons un petit resto bien sympathique où la centaine de minutes que nous avons mise pour atteindre le Graal est vite oubliée devant un plateau de produits locaux.


Il ne nous faudra que 35 minutes pour redescendre, avec quelques pointes avoisinant les 70km/h...


Au programme du jour était également prévue la montée vers le Monte Cinto (point culminant de la Corse avec 2706m). Les jours plus courts ne nous permettront pas de le faire à vélo. Tant pis, la voiture prend le relais, histoire de poser les pieds sur le fameux GR20...



Piscines naturelles de Cavu et Aiguilles de Bavella:

Notre 4ème journée de vélo (on n'a pas roulé tous les jours, à vélo tout du moins...), nous amène en bas à droite de l'île. Il y aura 2 demies-étapes au programme.

La première nous fait partir de Sainte Lucie de Porto Vecchio. Le Cavu est une rivière avec très peu de dénivelé négatif. L'intérêt de la chose est d'avoir fabriqué de belles cavités, peu profondes, dans lesquelles l'eau de source se réchauffe rapidement au soleil méditerranéen.
  

Et malgré ma réticence légendaire pour des températures de l'eau en dessous de 28 degrés, j'arrive même à me baigner. Et on est fin septembre...

Seulement 22km pour un peu plus de 500m de dénivelé, ça n'aura aucune incidence sur le classement général. 


On reprend la voiture et prenons la direction des Aiguilles de Bavella via le Col de l'Ospédale, plus connu depuis que le Critérium International conclut son triptyque au sommet.
 

Désolé, c'était trop tentant, je n'ai pas pu m'en empêcher...

Du sommet du Bocca di Bavedda jusqu'au Trou de la Bombe, seulement 3.5km (autant au retour) mais c'est déjà la fin de journée et on n'a pas forcément le temps de faire beaucoup plus avant le coucher du soleil.


C'est un joli chemin sous les résineux qui nous amène jusqu'à cette curiosité naturelle.
 

La vue sur les Aiguilles nous laisse sur les talons.


Retour au village de Bavella, le soleil couchant laissant également monter une nappe de brouillard qui recouvre rapidement les sommets environnants.



Ô Corse, Île d'amour:

Notre 5ème balade se fait du côté d'Ajaccio et des Îles Sanguinaires.
A l'opposé de notre villégiature, nous arrivons donc la veille près de Cargèse, après avoir passé Porto et Piana.

Ces trous de balles me font penser à mon chat...
 




Tous ces porcs peu sauvages, il faut bien le dire, en liberté, ça m'en bouche un groin... 



Partant du centre d'Ajaccio, nous longeons donc la Méditerranée. L'étape du jour offre peu de difficultés et le sprint massif semble inévitable...
Les maisons sont plus grandes les unes que les autres et nous passons devant "Marinella", celle de Tino Rossi.

On a quitté la tranquillité des jours précédents. La capitale du sud est très fréquentée, surtout en ce beau premier dimanche d'octobre.  
 


A partir du parking incroyablement vide, nous empruntons un petit chemin côtier où nous croisons seulement quelques randonneurs à pied.


Les yeux remplis de soleil, nous redescendons le Col Canareccia à plus de 70km/h.


Retour sur Ajaccio tranquille, histoire de nous abreuver d'une Pietra, de fromage local et de faire le plein du vélo. L'assistance motorisée a quand même des inconvénients...



Agriates II, le retour:



On nous avait parlé de la Plage de Saleccia. Fallait qu'on aille voir.
Comme toutes les plages des Agriates, c'est uniquement accessible par la mer ou par des pistes à 4x4. Pas sûr de l'étanchéité du moteur de Véronique, on prend la 2ème option. Ce n'est pas plat et il y a autant de poussière que de cailloux. Pas grave, ça fait une belle préparation pour le Roc d'Azur dans quelques jours...



12 kilomètres plus bas, nous avons les pieds (et le reste) dans l'eau bleue.


A ce moment, je me dis que ça aurait changé notre vision de la Bretagne si l'Amoco Cadiz avait, à la place du pétrole, transporté du Canard WC...


 

 Saint Florent et Farinole, derrière...


Nous faisons un retour rapide et même les forts pourcentages se montent grand plateau. Je sens bien que ces 10 jours de stage "intensif" commencent à avoir des effets positifs sur notre condition physique...






Roc d'Azur, nous voilà !

Le retour sur le continent se fait le mercredi.
Cette année, nous participons au Roc d'Azur (Merci à Look et à Guillaume...). J'en ai déjà quelques uns à mon actif mais c'est le baptême de Véro.
Nous prenons le départ de la rando "Roc Altitude" le jeudi midi. Pour pouvoir rouler ensemble, nous devons participer à une épreuve sans classement. Même si le VTT à assistance électrique a un meilleur accueil sur la Côte d'Azur qu'ici, on ne va pas tenter le diable à s’immiscer au milieu de tous ces champions du monde en devenir; ça pourrait les énerver...

C'est le premier jour où le soleil n'est pas là. On n'était mal habitués. Le vent souffle fort et parfois, on sent le froid. C'est dommage pour les points de vue mais c'est bon pour le refroidissement du moteur. Surtout le mien...


On a la chance d'avoir de bonnes places au départ. L'avantage de la rando, c'est aussi de partir tranquille...







3h08 et 43km plus tard, nous voici arrivés, tous de poussière vêtus...





Des vacances décalées avec bonheur en septembre/octobre, histoire d'assouvir encore plus une passion dévorante.
Visiblement, Véro y prend goût et forcément, ça donne encore plus de perspectives pour l'avenir.

Bientôt la trêve hivernale et peut être l'occasion pour revenir sur quelques clichés qui ont marqué cette formidable saison 2016... 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Superbes images et bravo pour la narration.