"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



17 mai 2016

Toulouse - Perpignan

Ou plus précisément, Saint-Jory - Espira de l'Agly, mais sur la carte, c'est plus simple à matérialiser.

Ça s'est décidé comme ça, un peu au dernier moment, pour joindre l'utile (préparation du prochain raid entre San Sebastian et Porto mais ça, je vous en reparle très bientôt...) à l'agréable (passer un week end entre amis).

Un peu plus de 200km donc avec un départ bien avant l'aube, histoire d'arriver pour l'apéro.

J'ai l'habitude de faire confiance à Météociel pour les prévisions et force est de constater que cette fois-ci, comme rarement, ils se sont ratés. La pluie est tombée en fin de nuit mais le soleil promis n'arrive que très (presque trop) tard. La route est trempée et la température a du mal à dépasser les 10 degrés. Au moins jusqu'à midi.
Et le vent porteur ne sera vraiment sensible que dans la 2ème moitié du parcours. Tant pis, il y a quand même du plaisir à prendre pendant près de 7h.
 
Guillaume (Cycloblog et, bien évidemment, Matos Vélo) a décidé de m'accompagner sur le début du parcours.
Il me retrouve à 6h à Saint Jory. Il fait encore nuit mais le phare qui arrive en face me confirme sa ponctualité.

Jusqu'à Toulouse, nous devons éviter un paquet de ragondins. Ils sont matinaux.
Une fois sortis du canal, nous traversons Toulouse. Qui a dit que les boulevards étaient tout le temps embouteillés ?


Guillaume vient avec moi jusqu'à Pompertuzat. L'avantage de partir (très) tôt, c'est qu'il rentrera avant 10h en ayant parcouru plus de 80km.


Près de Villefranche de Lauragais, les vélos (entre autres...) ont une seconde vie et servent de limite à une propriété.

"Mon" canal se porte bien. En ce dimanche matin, il est vert mais humide. La piste est mouillée. Mes pieds et mes fesses aussi. Je regrette mon CaadX et ses gardes-boue.


La piste goudronnée s'arrêtant à Port-Lauragais, je sors à Avignonet-Lauragais, quelques kilomètres avant. Je m'arrête à la fontaine du village faire mon premier plein de bidons. 
Premier col (c'est écrit dessus...) de la journée. Loin de la haute montagne, certes, mais passage sur l'autre versant du relief.


8h45, je suis à Castelnaudary. Ville où les fayots sont légion. Et inversement.


Le ciel est gris mais pas trop bas. Pour autant, j'ai droit à quelques gouttes pour la 2ème fois de la journée. Un vrai temps de normand.
Je prends enfin un peu de vent positif dans le dos. 20km/h, c'est bien. Ça permet d'arriver un peu avant 10h à Limoux.
La place est bien moins remplie que pendant le fameux carnaval, le plus long du monde ! 3 mois, rien que ça !
Deuxième pause bidon, à La Tantina, restaurant vraiment sympa que je vous conseille vivement. Même si Arnaud n'y est pas aujourd'hui, j'y remplis mes bidons.


Une petite averse m'accompagne sur la route de Quillan.

Dès lors, l'ascension vers le point culminant de ce parcours se fait doucement, progressivement. 
Je bifurque sur la gauche à Couiza. Direction Rennes les Bains. La pente s'accentue et mine de rien, ça le fait pendant près de 40km...

Au Pays de l'Abbé Saunière et du fameux trésor des Templiers, la route est enfin sèche. Je m'enfonce sur cette petite route bucolique qui m'amène à Bugarach. 
Bugarach fut le haut lieu de la spéculation immobilière en 2012. En effet, selon certaines prédictions, seule cette ville devait être épargnée par la fin du monde en décembre de cette même année. Visiblement, la prophétie s'est vérifiée puisque Bugarach est toujours là. Et en ce dimanche de mai, je vois que si la fin du monde a épargné le village, il n'en est pas de même pour le brouillard...


Ça monte encore un "peu" jusqu'au Col du Linas.


Petite descente puis nouvelle ascension légère jusqu'au Col de Bancarel.


Arrivent alors les Gorges de Galamus, spectaculaire entaille de plus de 500m de profondeur dans la roche calcaire où, taillée dans la roche, la route étroite serpente.




Le vent qui s'y engouffre est impressionnant. Ça semble même l'amplifier.
En revanche, à la sortie, le soleil brille. Enfin. Et, cerise sur le gâteau, ça descend pendant 35km, jusqu'à l'arrivée, vent fort (50km/h) dans le dos. What else ?

Julien est venu à ma rencontre. Il me confirme que le vent est fort; ça fait 35km qu'il lutte contre. Dure lutte.

Guillaume m'a parlé d'un KOM Strava (désolé, on ne se refait pas...) entre Saint Paul de Fenouillet et Estagel. Toboggan descendant avec quelques remontées qui piquent les cuisses. Un peu plus de 16km, descendant de 1%. Trop tentant. D'autant qu'au bout de 175km, je risque peu de me faire un claquage. Une crampe, tout au pire.
Rien de tout ça. Je file dans la vallée. Comme à la "grande époque", c'est assez jouissif, j'avoue. Le précédent détenteur du KOM avait bénéficié d'un vent à plus de 80km/h (si, j'ai vérifié...) et avait sorti une moyenne de 52.1km/h.
Avec 30km/h de vent en moins, je mets la barre à 55km/h tout rond avec 1mn de moins que le second. Correct. 
Bon, après, les records sont faits pour être battus et je sais que c'est possible. Par un autre.

Je fais demi-tour à Estagel pour récupérer Julien qui, malgré la fatigue, a bien profité aussi.

Voilà, 205km, 6h41 (un peu plus de 30 de moyenne...), je pense que la forme n'est plus très loin.
A 15 jours de mon aventure vers le Portugal avec Abdel, Bruno, David, Gilles, Pascal, Vincent, mais aussi-surtout Véro et Sophie qui nous accompagnent en camping-car, la préparation a l'air bonne.
Je ne devrais pas tarder à le savoir... Vous non plus.

PS : côté diététique, Matthieu m'a fait essayer les produits Meltonic. Franchement, j'ai vraiment aimé. Le goût du miel passe vraiment bien et s'assimile très vite. Une texture un peu épaisse qui donne l'impression de manger quelque chose; contrairement à pas mal de gel venus d'ailleurs.
Côté boisson, que de l'eau. Aujourd'hui, ce n'était pas le cas mais quand il fait chaud, ça laisse toujours la possibilité de s'arroser...
 
 


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