"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



01 septembre 2015

VTT et camping-car

Cet été, nous avons eu la chance de partir en vacances en camping-car. 
Et bien évidemment, les vélos étaient du voyage.

Pour autant, point d'aventure, ou presque. Le parcours était défini à l'avance, seules les haltes viendraient au fur et à mesure.

Premier objectif de ce périple, le Cantal et ses hauts plateaux. Et c'est à Salers que nous faisons notre première escale.
Il fait beau, l'air est frais mais c'est normal, on est presque à 1000m d'altitude.

Avant de partir, j'ai récupéré quelques traces GPS sur Openrunner. Pas toujours de bons choix mais tant qu'on n'a pas pu y aller, on ne peut pas savoir.

On retrouve le climat, la végétation et les murs de pierres de l'Aubrac; normal, c'est la face nord. En tout cas, c'est authentique et ça nous plait bien.

Une vache de course avec son dossard dans l'oreille...

La trace GPS date du printemps, à une période où les vaches ne sont pas encore dans les pâturages. Du coup, on se retrouve à contourner des champs et à escalader des fils de fer barbelés...


Malgré le concert permanent des cloches de vaches, on y croise également les chevaux de Dave...

A force de persévérance, on gagne de l'altitude et nous nous retrouvons sur les hauts plateaux du Cantal. Magnifique.


Avant de replonger (enfin !) dans la vallée, on aura droit à une ultime vue sur la chaine des volcans.


Notre seconde étape nous amène dans la vallée entre Murat et Aurillac. Nous sommes au pied de la station de ski de Super Lioran. 
Le circuit du jour doit nous faire faire une boucle de 40km. On revoit nos ambitions à la baisse dès la première montée, à froid...
Pas moins de 780m d'ascension en 8km ! Ça calme, même si c'est encore très joli.


Seuls au monde
C'est un Sphinx qui butine ou je me "trompe"...

Malgré notre insistance à vouloir toujours monter plus haut, on s'arrête à 1450m. Il y en a assez pour aujourd'hui. On finit à la piscine du village.

Deux jours plus tard, nous sommes au pied du Ventoux. L'air est lourd. Très lourd. Trop.



L'orage monte plus vite que nous.
Au tiers de l'ascension, je vois que les nuages noirs ont décidé de s'attaquer, eux aussi, au Géant de Provence. Connaissant quelques anecdotes, je prends la sage décision de faire demi-tour. On fonce alors dans la descente pierreuse, à travers les gouttes de plus en plus grosses.
On a juste le temps de monter dans le camping-car et l'orage s'abat sur nous. Sans regret. On reviendra.

L'escapade suivante nous mène du côté de Apt. Une boucle d'une cinquantaine de kilomètres nous fera découvrir les fameux ocres, entre Rustrel et Roussillon.
C'est bien balisé mais on trouve qu'il y a un peu trop de goudron et pas trop de chemins.
 Nauviale, souvent copiée, jamais égalée...



Les ombres sont longues à notre retour vers Apt. 
Une petite erreur de trajectoire réciproque nous fait goûter au (pas bon) bitume du Vaucluse, quelques mètres plus loin.
On se ramasse, la carrosserie rayée. C'est le métier qui rentre mais ça fait mal.
Un ultime raccourci trouvé au GPS, nous fait rentrer au plus direct. Mais pas au plus plat, loin de là. Une "bosse" de 1.9km nous fait monter de 180m, avec des passages à plus de 20%...

48h plus tard, nous sommes près des Gorges du Verdon.
Une trace GPS propose de faire le tour du Lac de Sainte Croix du Verdon. 40km. Tentant.
La sortie de Sainte Croix, où nous sommes arrêtés, se fait par la route mais là aussi, c'est raide. D'autant plus à froid.
Nous accédons "rapidement" au plateau surplombant le nord du lac.


Champs de lavande, grillés par le soleil provençal...

La première descente sur le lac est assez vertigineuse et caillouteuse. On la descend avec prudence. On fait une "pause" canoé dans les Gorges du Verdon et on repart autour du lac. 


On cherche un peu notre chemin car la trace à suivre, passe par des propriétés privées. Pas bien.
Au sud, le bord du lac est agréable, avec de beaux chemins.
Pour autant, le GR9b est à déconseiller pour les vététistes sauf s'ils n'ont pas pris... leur vélo !
A cet endroit, il s'agit d'escalade. Plusieurs dizaines de mètres à gravir avec le VTT sur l'épaule ou dans le dos. Début de galère.


Le mien est relativement léger mais avec celui de Véro, à assistance électrique, c'est beaucoup moins simple d'autant que mes bras n'ont pas la taille de mes cuisses. Peut être pas plus mal quand on y réfléchit...
Après une trentaine de minutes, je fais le choix d'enlever les roues du plus lourd, histoire de gagner 4 ou 5kg, portés par la miss. Lors d'une glissade en redescendant, j'y laisse les crampons d'une chaussure.


Presque arrivés sur la partie haute, je vois sur le GPS qu'un autre chemin n'est pas très loin. 300m à vol d'oiseau... Mais nous ne volons pas et c'est là que ça se complique vraiment. C'est à travers la garrigue, les buis, le thym et les chênes blancs que l'on va se perdre (même en ligne droite). L'heure tourne, le soleil baisse, et on n'avance pas. Il nous faudra près de 2h pour faire ces quelques centaines de mètres ! A court d'eau, d'énergie, de batterie (sauf celle du VTT puisqu'il faut le porter...), nous allons au bout de nous mêmes, presque par instinct de survie, finalement.


Nous trouvons au sol, une douille de cartouche, preuve d'un passage récent d'une forme de civilisation. S'ensuivent alors des marquages de peinture sur des pierres, indiquant un sentier qui nous mène doucement, mais sûrement, à un vrai chemin balisé. Sauvés ! Pas moins.

La descente sur Bauduen est sympathique.


C'est la dernière photo de la journée. Plus de batterie.
Nous arrivons alors à Bauduen et nous nous retenons de ne pas plonger dans la fontaine du village...

Nous effectuerons les 15 derniers kilomètres par la route, de nuit, sans autre éclairage que celui des étoiles. Franchement, ça fait peu.

Quelques jours de repos sont les bienvenus et nous emmènent vers Hyères.

Je range alors mon VTT pour sortir ma chaussure de rando à pédales. Mon fameux CAADX de cyclocross.
Avec Sébastien, un neveu de Véro pratiquant le triathlon, nous parcourons le circuit du tri longue distance de Hyères. Un peu plus de 100km, un peu plus de 2000m de dénivelé, qui nous fait parcourir l'arrière pays. Splendide.

Vue sur la mer, depuis Notre Dame des Anges...

Les garçons nous ont rejoints. Après quelques escapades en bord de mer, nous posons alors nos crampons sur l'Ile de Porquerolles.
Les chemins sont peu fréquentés lorsque l'on s'éloigne des plages. Et pourtant, les vues sont fabuleuses...





C'est sur ces magnifiques paysages varois que se terminent notre "Petit tour de France 2015".
Pas mal de kilomètres auX compteurS, des images plein les yeux, des rayures plein les jambes, des cicatrices, des bronzages cyclistes, des bleus, mais finalement, beaucoup de souvenirs qui donnent une seule envie, celle de repartir à l'aventure au plus vite.
Avec de meilleures traces GPS...

P.S. : à notre retour, nous n'avons pas pu laisser de commentaires désobligeants (et on en avait beaucoup de grossiers) sur la trace "Tour du Lac de Sainte Croix" sur Openrunner car elle n'y était plus... Pour autant, elle est encore dans mon GPS et ne s'est pas téléchargée toute seule...




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